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Vouivre Manifeste
27 juillet 2019

La voie du sentir selon Luis Ansa

La voie du sentir selon Luis Ansa

 

"Se réconcilier avec le corps"
"Ce travail n’est qu’une quête amoureuse. La vie est une exploration, une expérience permanente d’amour."

 

 Extrait de l'article paru dans la revue de anne Gévaudan "Sacrée Planète", en avril 2016 :

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Révélé au grand public par le livre d’Henri Gougaud "Les sept plumes de l’aigle", Luis Ansa était non seulement un « nagual » dans la tradition toltèque mais aussi un initié dans les voies du soufisme, de l’hermétisme chrétien, du zen et de l’hindouisme. À travers la Voie du Sentir, il proposa un chemin sensitif de réconciliation avec le corps et de présence à soi-même, épuré de toute doctrine et de toute érudition.
Luis Ansa, qui aimait se présenter comme un ami plutôt que comme un maître spirituel, dispensa ses enseignements dans son atelier de peinture, au sein d’un quartier populaire de Paris, des années 1990 jusqu’à sa mort en 2011.
Formé à ses côtés pendant près de vingt ans, Robert Eymeri partage avec nous les clés de cette invitation à devenir des êtres alchimiques, porteurs d’amour et capteurs de la saveur du divin en toute chose.

« Que l'amour m'accompagne 
dans mes actes, dans mes paroles
et dans mon regard. »
Luis Ansa
Se réconcilier avec le corps
 
Claire Eggermont : « Revenir au corps, voilà le grand secret », dit Luis Ansa dans le livre que vous avez consacré à son enseignement. « Une immense connaissance se cache dans le silence de la chair. Entrez en vous-même, tout est là. » N’est-ce pas déroutant, voire limité, pour notre esprit occidental, assoiffé de connaissances et de pratiques ésotériques, de se focaliser ainsi sur le corps ?
Robert Eymeri : Oui, c’est déroutant parce que nous avons été habitués, par la religion judéo-chrétienne, par la philosophie, à considérer le corps comme inférieur à l’esprit. On l’a même jugé impur à une certaine époque. La Voie du sentir ne sépare pas le corps et l’esprit. On pourrait simplement dire que l’esprit, la conscience, s’exprime dans cette incarnation, à travers un corps physique. Si vous n’avez pas de corps, pas de langue, pas de cerveau, comment pourriez-vous exprimer quoi que ce soit dans ce monde ? L’un comme l’autre sont indispensables et par conséquent, on doit vivre en harmonie avec ces deux aspects de nous-mêmes.
Par ailleurs, le corps, qui a été tellement déconsidéré, constitue en fait un immense réservoir de connaissances. Il ne s’agit pas de connaissances livresques mais expérientielles. C’est la même différence qui existe entre lire la formule chimique d’un parfum de rose et sentir ce parfum. L’expérience de ce parfum peut créer en vous une ouverture de conscience phénoménale. Je doute que ce soit le cas en lisant sa formule chimique.
C.E. : L’enseignement de Luis Ansa nous convie à réconcilier l’esprit et la matière, le corps et l’âme, la vie intérieure et la vie extérieure et à nous « décrucifier » de la dualité entre sensualité et spiritualité imposée par le christianisme. « Sortez de ce conditionnement monstrueux qui vous a persuadés que le monde de l’esprit est en haut et que le monde de la matière est en bas. Pourquoi ne pourrai-je pas dire Gloire à Dieu dans un orgasme ? » affirmait-il…
R.E. : Cette réconciliation est absolument indispensable. Pour cela, on va commencer par éveiller la sensation de notre corps. On connaît tous cette perception sensitive mais, généralement, on n’y fait pas attention, on ne la développe pas. C’est pourtant la porte d’entrée dans le corps. Dans ce travail, on commence par éveiller la sensation des mains ou des pieds car ce sont les parties du corps qui sont déjà les plus présentes. C’est très facile à faire. Il n’y a pas besoin d’être initié pour cela. Quand on parle de la sensation, on parle donc d’un senti, c’est-à-dire d’une perception directe de telle ou telle partie du corps, et non pas d’un ressenti qui exprime plutôt une représentation à connotation émotionnelle.
« Je suis dans le sentir 24 heures sur 24. Je rentre à la maison, ma femme me parle, je suis dans le sentir. Je touche un chat, je suis dans le sentir. Je vais me faire un œuf au plat, je suis dans le sentir. Je vais me laver, je suis dans le sentir. C’est à partir de là que je suis inébranlable. Parce que le sentir ne projette pas. » Luis Ansa
C.E. : Formé au chamanisme et à l’approche corporelle qui existe dans différentes traditions, Luis Ansa savait que le corps est un appui pour le travail spirituel et que tout chemin intérieur authentique ne peut se bâtir sans lui. « Sentez votre corps quoique vous fassiez, dit-il. Lorsque vous faites des courses, lorsque vous parlez à un ami, lorsque vous travaillez, lorsque vous regardez la télévision, gardez toujours une partie de votre corps éveillée par la sensation. Si vous ne pouvez pas tenir la sensation globale du corps, tenez celle de votre main, de votre pied, de votre jambe ou de votre visage. » En quoi le fait de garder la sensation éveillée est-il si important ?
R.E. : Éveiller la sensation du corps n’est pas une finalité en soi. Quelles que soient les traditions, l’enjeu reste toujours ce que l’on appelle communément « la libération ». Mais de quoi se libère-t-on ? On se libère de notre suffisance, de notre orgueil, de l’idée que nous avons de notre propre importance et qui nous empêche de goûter pleinement la vie. On se libère de ce mode de fonctionnement qui nous fait vivre continuellement dans le passé ou dans le futur mais jamais dans le présent. On se libère de notre attachement à un résultat. On découvre alors la joie d’être. En ce sens, la « libération » ne constitue pas non plus une finalité mais plutôt un commencement. Le commencement d’une nouvelle vie qui n’est plus au service de notre petite personnalité mais qui devient une célébration de l’être.
Une voie spirituelle va donc nous donner des indications, des repères, pour parcourir ce chemin, ce retour vers soi-même. Dans la voie du sentir, l’éveil de la sensation est le premier pas que nous allons faire. Cette présence sensitive va devenir peu à peu une « ancre », c’est-à-dire qu’elle va nous permettre de ne plus être une girouette que le moindre coup de vent fait tourner. On est ancré dans le corps et la présence du corps nous empêche d’être emportés par notre émotivité.

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suite de l'article ici : 

Un interview sur la voie du sentir

La voie du sentir selon Luis Ansa Révélé au grand public par le livre d'Henri Gougaud "Les sept plumes de l'aigle", Luis Ansa était non seulement un " nagual " dans la tradition toltèque mais aussi un initié dans les voies du soufisme, de l'hermétisme chrétien, du zen et de l'hindouisme.

http://luisansa-lavoiedusentir.blogspot.com

 

 

 

 

 

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  • La Vouivre, la Guivre, ou Vivre... chez les Gaulois, Hydros chez les Grec (l’Hydre) tous ces noms signifient la même chose : ils désignent le tellurisme, les forces cosmo-telluriques, le serpent d’eau, l’esprit de la Terre.
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